Concours BAYARD jeunesse

Publié le par Marie Zim

 

Organisé par Bayard Jeunesse et l'ONF :  un concours très sympa, très vert, des contraintes pour les auteurs qui ont constitué un très bon exercice de style.

Je n'ai pas gagné, même pas terminé dans les 10 premiers mais je suis ravie que GWEN et Régine y soient arrivées !  BRAVO à elles deux mais aussi à tous les participants !  Bravo bien sûr aux lauréats !  ( mince j'allais les oublier ! )

BOURSE NOUVEAUX TALENTS 

Je pensais (à tort) qu'il fallait écrire  un texte très ancré dans le quotidien, alors que mon truc moi c'est plutôt d'imaginer des histoires  invraissemblables  :-)

Je vous mets le texte :

( désolée pour les phrases décalées, je n'arrive pas à faire une mise en page correcte)

 

                        Pépé Louis a beau être vieux, très vieux

il est  toujours aussi fou amoureux

de mémé Lucie qu’il dévore des yeux.

Pépé Louis est amoureux des arbres aussi

Les arbres sont comme mes enfants !

dit pépé Louis les yeux brillants.

A la naissance de son petit fils Robin

pépé Louis a planté un joli pommier

au-milieu des autres fruitiers du jardin.

L’enfant et l’arbre ont grandi

liés l’un à l’autre comme deux amis

bras et branches entrelacés.

 

                        Pépé on la construit quand ma cabane ?

Dès qu’on aura choisi le bon arbre ! 

Robin aimerait bien que pépé choisisse

Son pommier jumeau, sept ans comme lui !

Mais pépé dit qu’il est bien trop petit

pour supporter le poids d’une cabane.

Pépé Louis désigne un arbre trapu

qui domine les autres arbres du verger :

 Par contre, celui-ci sera parfait !

 Pépé Louis sourit, c’est son arbre à lui

                                     planté par son père à sa naissance

                                     il y a plus de quatre vingt ans !

 

                        Robin, passe moi la scie !

Robin, passe moi le marteau !

Robin, passe moi les clous !

Pépé commande et Robin court partout !

Mais il est drôlement content

car sa cabane est presque terminée.

Pépé a raboté de grosses planches

et Robin l’a aidé à les assembler.

Même mémé Lucie s’y est mis !

Elle a cousu des rideaux pour la fenêtre

et des coussins pour s’asseoir par terre.

Un vrai petit paradis ! Robin est ravi.

 

                       Robin t’es où ?  J’te cherche partout !

La voix de Robin semble tomber du ciel.

En haut, dans ma cabane !

Bouge pas je monte ! crie Rudy

en empruntant la grande échelle en bois.

Robin n’a pas l’intention de bouger !

Il se sent tellement bien ici

comme si l’arbre de pépé le protégeait

en l’entourant de ses solides branches.

Rudy, c’est son meilleur copain.

Robin est fier de partager avec lui

l’arbre de pépé et sa cabane si jolie.

 

                                   Depuis la cabane, Robin et Rudy

                                   Ont une vue imprenable sur le coin :      

le jardin de mémé et pépé,

les chemins aux alentours,

les habitations du quartier.

Tiens, je n’avais jamais remarqué

cet endroit tout vert, sans habitation

s’exclame Rudy. C’est une forêt ?

C’est bizarre ! dit Robin.  

On dirait que tout est abandonné !

 

                        C’est quoi pépé le truc vert d’à côté ?

L’arboretum de l’Abiétinée.

Tu parles d’un nom à la gomme !

Et c’est quoi un arboretum ?

 Un parc avec plein d’arbres dedans

Des arbres de toutes sortes.

Ici dans l’Abiétinée, il y a des cèdres,

des séquoias, un chèvrefeuille.

Des arbres très rares et très vieux.

Bien plus vieux que moi.

Quand je pense que tout va être rasé !

murmure pépé Louis tout attristé.

 

                        Pépé et mémé expliquent aux deux enfants

le danger qui menace le parc d’à côté.

Ils veulent construire une route

qui doit passer pile poil à l’endroit

où se trouvent les arbres.

Ils vont tous les abattre alors ?

Pépé Louis ne peut cacher son chagrin :

Oui et les arbres du jardin aussi !

La voix de Robin se déchire

comme une feuille de bananier :

Ils n’ont pas le droit d’y toucher !

Ni à mon arbre ! Ni au tien pépé !

 

                       Sur la vieille pancarte, il est écrit :

Parc de l’Abiétinée, interdit d’entrer !

                       On s’en fiche, on entre quand même !

                       Robin et Rudy sont drôlement étonnés :

Regarde cet arbre il est tout tordu !

 Et celui-là droit comme un i !

Celui-là on dirait un gros parapluie !

Hé les gamins ! Que faites-vous ici ?

Casque blanc de chantier sur la tête,

                                     un gros bonhomme leur barre le chemin.

                                     Vite, Robin et Rudy piquent un sprint

  et sortent du parc comme deux fusées.

                                                                       

                       Pépé, je peux la signer la pétition

                                       pour sauver les arbres ?

Non Robin, tu es trop petit !

Mémé Lucie regarde Robin en souriant :

Eh bien moi je suis très fière de toi.

Tu as beau être trop petit,

tu es un vrai Robin des bois !

Pépé fait un clin d’œil à son petit fils

Demain si tu veux Robin,

tu pourras venir à la manifestation.

 

                         La route ne passera pas !

hurlent les manifestants

en brandissant leurs banderoles.

Tous les voisins et amis sont présents !

Robin et Rudy sont là aussi.

Il y a même la télé !

Et qui est interviewé ? Pépé Louis !

C’est lui le plus vieux

et mémé Lucie le dévore des yeux !

 

                       Sur la peau de son pommier jumeau,

                       Robin grave un cœur tout petit

                       et sur l’écorce du pommier de pépé Louis

un cœur beaucoup plus gros.

Robin caresse les arbres de la main.

J’espère que vous serez toujours là

quand moi je serai grand ! 

Boum boum ! Il croit entendre battre

les cœurs des deux arbres du verger.

Boum boum ! Comme en écho,

résonnent juste à côté

les cœurs des arbres de l’Abiétinée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans PRIX et CONCOURS

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C
<br /> je vais faire ton blog sur mes favoris parce que c'est rare de trouver un blog pareil aussi intéressant,merci a la prochaine ...<br />
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J
<br /> <br /> Une bien belle histoire ! Débarasse-toi des contrainte Bayard et accorde lui une autre vie !!<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Je vais y penser !  D'autant que les contraintes freinent effectivement la fluidité du texte. Merci Joce !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Bonjor ou presque bonsoir...<br /> <br /> <br /> Je passe....et pour fini je parcours...et tout simplement : J'AIME !<br /> <br /> <br /> Beau texte...<br /> <br /> <br /> Au grand plaisr de se lire et recroiser sur nos blogs respectifs<br /> <br /> <br /> amicalement<br /> <br /> <br /> Patrick<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Patrick pour cette jolie visite !  Je suis allée voir ton univers et ça m'a fortement plu ! Drôlement sympa de me replonger dans les années de ma jeunesse grâce à toi :-) <br /> A très vite alors !<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> yeah!! bon, je poste ici car tu n'as pas écrit d'article, mais je suis trop fière de me retrouver dans un collectif avec la grande Marie Zimmer!! <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Comment ça la grande Marie Zimmer (rire)  Mais je fais 1,66 moi madame ! Pas si grande hein !  En tout cas, moi aussi je suis ravie d'être avec toi dans ce collectif !  Ca<br /> va être un joli album je le sens. Hâte de voir ce que tu as écrit Agnès !<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Bien joli texte mais je sens que oui le côté décalé qui tu affectionnes n'avait pas sa place dans ce genre de concours....à regret! n'est-ce pas?<br /> <br /> <br /> Alors tant mieux si tu n'as pas gagné...tu peux le reprendre à souhaits et t'éclater. 5je retravaillerai pour ma part la fin trop abrute du fait sans doute du nb de signes imposés.)<br /> <br /> <br /> Bises Marie.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci katou pour cet avis qui me ravit !   Tu as raison de dire "à regret", c'est tout-à-fait ça<br /> !<br /> <br /> <br /> Oui le nombre de signes imposés (par ligne) a rendu l'exercice intéressant mais aussi un peu fastidieux. Du coup pas facile de rendre les choses fluides. J'aurais largement préféré<br /> laisser courir mon imagination et partir dans une toute autre histoire décalée à souhait.  Même si j'ai aimé écrire celle-ci.  Bises Cath !<br /> <br /> <br /> <br />